lundi 16 décembre 2013

Laos, à la recherche du Mekong perdu......


28/11:….. Tha Hua

Toute petite étape pour rejoindre les rives du beau lac Nam N’Goum, mais surtout retrouver Hélène, Hervé, Emilie et Yveline de passage dans la région. 


Qu’il est bon de retrouver leurs visages amis, et émouvant de se rencontrer à l’autre bout du monde ! dans un superbe lodge fleuri au bord de l’eau. Le propriétaire, Christophe, a construit de petits bungalows, et sa jolie maison tout en bois provenant des profondeurs du lac artificiel créé il y environ trente ans.


 Il recueille aussi les animaux en détresse, notamment les singes qui sont ici braconnés pour être vendus et parfois mangés.




 L’anniversaire d’Hervé et d’Hub sont fêtés comme il se doit avec un peu de retard, dans la bonne humeur : au menu, pâté aux cèpes et gâteau improvisé rose et vert, le tout arrosé d’un bon petit vin français.


29/11:….. Tha Hua

Balade en vélo autour du lac et les collines environnantes, juste pour leur faire partager les joies de la petite reine.

 Le bois, « endormi » au fond du lac après la construction du barrage, est remonté à la surface par des plongeurs armés de scies pneumatiques, pour servir de bois de construction ou pour faire du charbon de bois dans des caves creusées à même la terre et qui font penser à des maisons troglodytes. Sur le bord de la route, et sur les berges du lac, on peut voir une activité intense autour de la fabrication de ce charbon de bois: familles entières de charbonniers dont les enfants se prêtent malicieusement à une séance photo. 


















L’abondance de bois attire les termites et les fourmis, qui sont partout et attaquent même les arbres vivants, en attestent les longues traces blanches ou rosâtres laissées à la surface de leur écorce.La nuit, on entend même les gratouillis de ces charmantes bestioles attaquant le bois des pilotis des maisons!

Après avoir pédalé comme des forcenés, on « se la coule douce » sur une pirogue où nous nous asseyons en rang d’oignons les uns derrière les autres dans le frêle esquif, la ligne de flottaison à quelque centimètres  à peine au-dessus de l’eau.










 Les kayakistes hardis n’en mènent pas large et la pirogue est troquée contre une planche à laver plus sécure qui nous emmène fureter autour des îles et vers des villages où nous découvrons l’envers du décor.


 

Les pêcheurs sillonnent le lac en tous sens pour récolter le poisson pêché à l’aide de filets installés sur des radeaux en bambou.
Le jour décline et nous savourons la beauté d'un merveilleux et magique coucher de soleil, qui vient s'ajouter à tous ceux auxquels nous avons la chance d'assister depuis notre départ de France.


 

30/11:….. Kheun

Petit serrement au cœur avant de quitter les amis: ils grimpent dans un TucTuc (petit bus local) pour monter vers le Nord pendant que nous pédalons vers le midi, le midiiiiiii ! 

















Grosse chaleur pour parcourir les 95 kilomètres : succession de côtes dans un paysage encore sauvage, puis gros travaux routiers qui nous égarent et nous font rater la bonne route au sud du lac.  Nous nous arrêtons dans une "station service" pour faire le plein d'eau!

 Les camions des charbonniers du lac, sillonnent les routes pour écouler leur production. Nous les retrouverons tout au long des jours suivants, dans notre descente vers le Sud du Laos.
















Femmes et enfants récoltent le bois sec, et le transportent sur un bandeau qui repose sur leur front
Comme depuis notre arrivée en Asie, les échoppes le long de la route proposent des fruits frais dont nous nous régalons, mais aussi des chips de ... peau de buffles et autres délicatesses

 Dans les champs, le tri du riz bat son plein


 . 














 Dans cette région, on rencontre de nombreux ateliers de menuiserie, où sont réalisées toutes sortes d'objets, avec un matériel assez rudimentaire, mais les résultats sont surprenants.




 










Nous traversons  la rivière Mékong sur un bac pour  atteindre à la tombée de la nuit la petite ville de Kheun, sans grand intérêt. 



Le bac, version "transport de voitures"


Nous faisons une rencontre curieuse et dérangeante en la personne d’un pizzaïolo local montpelliérain d’origine, qui nous noie dans un discours hallucinant … et halluciné  probablement inspiré par l'absorption exagérée de substances hallucinogènes!.

1/12:….. Vientiane

Nous roulons maintenant dans la campagne où la prochaine récolte de riz se prépare.

 

 Le trafic  s’intensifie un peu et les conducteurs retrouvent les mauvais réflexes que nous avions oubliés. Les travaux routiers nous recouvrent d’une poussière rouge ainsi que Camel Bike qui pourtant avait bénéficié il y a quelques jours d’une bonne toilette. Les maisons en bois et paille ont laissé la place aux maisons en béton. Des dizaines de pêcheurs à pied ont envahi un petit lac, et utilisent chacun une méthode différente  pour attraper quelques poissons qui n’ont aucune chance d’en réchapper. Les différentes techniques  utilisées : nasses, grands filets, casiers et mains nues. De grands cris ponctuent chaque prise miraculeuse. C'est un plaisir d'entendre tant de rires francs.







 













Entrée triomphale dans Vientiane, par des grands boulevards et nous butons littéralement sur Marcel et Alena, jeunes suisses en voyage avec un Pino depuis17 mois. Notre Camel Bike en est tout retourné, et se promet de faire plus ample connaissance avec son cousin Suisse, pendant que nous fêtons l'événement avec Marcel et Alena.



Une longue promenade animée d’un marché de nuit et de séances d’aérobic, le long du Mékong. 


Les lumières de la Thaïlande proche, scintillent sur l’autre rive









2/12:….. Vientiane

Jour de fête nationale, les administration et beaucoup de boutiques sont fermées. Grand calme, alors que nous pensions retrouver une capitale en ébullition et en liesse! Nous croisons un groupe de cyclos Thailandais. Pause photo, échange d'adresses... le quotidien du cyclo-mondiste!


 Il est fort agréable de flâner en vélo dans cette capitale paisible et tranquille avec si peu de circulation et de bruit. Quel contraste avec la Hanoï trépidante que nous avons connue. 








 
Wat Si Saket, le plus vieux temple de Vientiane fut construit en 1818 par le roi Anouvong. L’intérieur des cloîtres est garni de niches contenant plus de 2000 statuettes de Bouddha en argent et terre cuite. Et 300 Bouddhas de bois, bronze ou pierre sont installés sous les niches. L'activité monastique est intense à Vientiane, et marque le renouveau du boudhisme dans ce pays.



Les statues en ont perdu la tête : la guerre est passée par là, comme en France en 1789



Rencontre improbable avec Christian avec qui nous partageons nos expériences et nos bonnes adresses, autour d’une assiette et d’une bière fraîche. Tradition, quand tu nous tiens!



Visite du petit marché où nous sommes un peu bouleversés par le geste d’une marchande d'une boutique d'objets de piété, qui avec un regard noir, jette à nos pieds un papier journal en feu comme pour, comme nous le supposons, exorciser de notre présence non désirée, sa boutique que nous venons de visiter de façon discrète et respectueuse. Malaise… Renseignements pris, il semble que sa réaction soit due à des tourirstes qui nous auraient précédés et qui auraient eu une attitude incorrecte.
Passage par le monument de la Paix, qui célébre la co-éxistence pacifique entre les peuples et les religions.  Dans ce pays écorché pendant des années par des guerres incessantes,, ce message semble encore plus fort de sens par les temps qui courent.

3/12:….. Vientiane
Ambassade de Thaïlande et office d’immigration du Laos, pour arrangement de visas. Rencontre au coin d’une rue de Guillaume, cycliste breton en vélo couché faisant un très long voyage.
Visite du très émouvant Centre de Rééducation Médicale « COPE », destiné, entre autres, aux survivants victimes de bombes déversées massivement de 1964 à 1973  sur le Laos pendant la guerre dite « secrète ».
 La présentation très simple, est pourtant "choc". Elle met en évidence l'absurdité de cette guerre, comme toutes les autres, où les bourreaux ont laissé des traces bien après leur départ, telles que les bombes à fragmentation. 



Une barque fabriquée dans ...un réservoir larguable de B52

 Les « U.X.O » (bombes non explosées à l’impact », tuent et handicapent encore ici environ 300 personnes par an. Le Laos, pays neutre ! est le pays qui a reçu le plus de bombes par habitant au monde (plus de bombes déversées ici que durant toute la deuxième guerre mondiale, au cours de 580 000 missions de bombardement !). Les matériels de guerre retrouvés enfouis dans le sol, font malheureusement l’objet de tout un trafic : ils permettent à des familles de compléter le quotidien en fabriquant des objets utilitaires (barques, couverts, outils….), et des objets de décoration (bijoux, bibelots…), ou en revendant au poids le métal récupéré, au péril de leur vie et de leur intégrité physique. L’activité économique et agricole est toujours placée sous la menace de ces terribles munitions, qui manquent à tout moment d’exploser notamment sous les pieds des paysans, ou sous l’impact de leurs outils agraires.  Le gouvernement laotien et des ONG locales mènent un certain nombre d’actions d’information et de mise en garde des populations, dans les villages et les écoles contre la recherche et l’utilisation des matériels de guerre enfouis (les UXO), ainsi que des actions de déminage.  Il resterait encore aujourd’hui plus de 80 millions d’UXO dans le sol laotien, laissés en cadeau ! par les américains,au cours de cette guerre « secréte », destinée à enrayer l’expansion du communiste en Asie du Sud Est.  Le site du centre COPE http://www.copelaos.org, l’adresse mail du Centre cope@laopdr.com et facebook copelaos donnent tous les renseignements sur cette terrible période et les actions menées.
Autres liens:
Trois émissions ARTE sur cette guerre "secrète" ont récemment ouvert les yeux de la communauté internationale sur cet aspect caché de cette guerre.


4/12:….. vers Nahn Hok
Prolongation du visa du Laos en poche, nous quittons Vientiane en longeant le Mékong après avoir reçu un petit cadeau d'un voisin de l'hôtel: quelques bananes qui sont désormais pour nous le signe de l'hospitalité.  Nous nous retrouvons très rapidement sur une mauvaise piste défoncée et en tôle ondulée…. Quelques mauvais souvenirs des pistes sibériennes nous reviennent en tête. Peu désireux de renouveler l’expérience des « flaques de sable », et des nids d’autruches ! nous faisons demi-tour en apprenant que la route est en mauvais état sur plus de 50 kilomètres ! Nous croisons le bus scolaire et un chargement impressionnant de bouteilles en plastique récupérées.


Après avoir roulé 60 kilomètres, nous nous retrouvons à l’entrée de Vientiane, quasiment à notre point de départ ! Jolie petite randonnée, donc, autour de la capitale, qui n’était pas prévue au programme. On essaiera de faire mieux demain ! 









5/12:….. avant Nam Khone
Départ très tôt, pour une étape de campagne, au cours de laquelle nous espérons enfin apercevoir et longer le Mékong. 115 kilomètres, et difficile de trouver un hébergement et de quoi se restaurer. Le long de la route, des séchoirs à poissons en osier tressé renferment la pêche du jour, qui va être mise à sécher pour quelque temps, alors que d'autres pêcheurs les font sécher directement au soleil sur leurs étals.



 Des panneaux devant certains bâtiments administratifs montrent la volonté du pays de combattre le tabagisme et la drogue, présentés comme un fléau national. Certaines provinces, districts ou établissements publics sont proclamés "smoke free".


 A défaut de la petite guinguette pour amoureux au bord du fleuve, dont nous avons tant rêvé, une guest house où l’aubergiste acceptera de mauvaise grâce de nous faire "cuire un œuf" que nous avons déniché à « l’épicerie » du village. Une boîte de sardines accompagnée d’une brioche un peu rassie améliore l’ordinaire et nous rappelle nos pique-niques mongols déjà lointains. Après un déjeuner et un dîner très très légers, des dizaines de Km dans les mollets, nous nous disons qu’il va nous falloir voyager avec quelques provisions dans les prochains jours, si nous ne voulons pas mourir d'inanition.

6/12:….. vers Nam Khone

 Nos voisins de la guest house, voyageurs de commerce, commencent la journée en brûlant des bâtons d'encens devant leur petit camion pour obtenir une protection. Nous nous disons que nous devrions reprendre l'idée à notre compte et en faire de même pour Camel Bike, ce ne serait peut-être pas inutile dans certaines situations.

Avec un petit déjeuner sur le pouce, et 20 kilomètres dans les mollets alors que le jour se lève, une bonne soupe de pâtes nous fait prendre des forces. Nous regardons avec intérêt la confection d’une crêpe vapeur fourrée aux œufs, à la viande et aux herbes que nous serons contents de déguster à l’arrêt du soir, en l’absence d’autre choix. 

 Bonheur de longer et d’admirer enfin de façon au moins fugitive le Mékong. Très belle route quand nous retrouvons la forêt épaisse et une belle rivière.


Du haut de ce pont, nous dominons, ENFIN, le Mékong!






















Les rares villages s’activent au tranchage et au séchage du manioc, étalé sur la route
Maïs et canne à sucre sont proposés au bord de la route. Là encore, des affiches de lutte contre le tabac comme il en existe par ailleurs pour la drogue. Beaucoup de projets en faveur du développement, de l’environnement et de l’écologie, parfois avec des aides extérieures (Japon, Corée, France…) : panneaux solaires pour l’éclairage public… La présence française se fait sentir au travers des dénominations bilingues des administrations : écoles, ministères, établissements de santé..
Après la longue étape d’hier, nous établissons  notre record personnel toutes catégories avec 145 kilomètres, le nez au vent, mais aussi le vent dans le nez.

7/12:….. Thakkhek
Longue route vallonnée, qui évoque au point du jour, … la savane africaine, une lumière diaphane baignant un paysage où dominent les tons de jaunes de la paille des rizières. 









Des dizaines de kilomètres sans village et sans ravitaillement qui ne sont pas sans nous rappeler quelques étapes dans les steppes mongoles. 



La montagne karstique se dessine à nouveau,



C’est le pays du manioc et de la fabrication de grosses jarres en béton. De nombreuses et belles rivières, généreuses, aux abords sablonneux se jettent dans le Mékong tout proche mais toujours aussi invisible. Nous tentons de manger dans un restaurant qui prépare des grillades, mais refuse de nous servir à manger ! 




Déception sur l’accueil. Nous arrivons à Thakhekh, grande ville au bord du Mékong, ancien port fluvial au temps de la colonisation et à l’architecture marquée par cette période. Sylv se déguise en motocycliste vietnamienne (nostalgie..).

 Et nous rencontrons de nouveau par hasard… Christian, avec qui nous partageons le repas et une bonne bière. Encore la tradition!

8/12:….. vers Seno
Bien agréable de rouler tous les trois, sur cette jolie route de campagne vallonnée. Des cases, plutôt pauvres, alternent avec des maisons en béton, et à colonnades prétentieuses, plus cossues. 

La circulation, bien que nous soyons le Dimanche, est plus intense qu’au Nord : pick-ups flambant neufs, grandes berlines style « espace », et gros bus nous doublent souvent à très vive allure.
Quelques plantations et usines de canne à sucre, manioc, petites cahutes en bois posées dans les rizières où la récolte a été faite, buffles, cochons, oies, poules et poussins nous accompagnent pendant cette journée. Là encore, un peu difficile de trouver une guest house disposée à nous accueillir, sans que nous comprenions pourquoi. L’ « offre » des petits restos du marché : riz gluant et poulet grillé arrosé d’une bière BeerLao, nous régalent.

9 et 10/12:….. Savanakhet
Toute petite étape de 30 kilomètres pour rejoindre Savanakhet au bord du Mékong. Contraste entre les abords plutôt industriels de la ville nouvelle, et le calme des vieux quartiers qui longent le fleuve, avec, en ligne de mire, nos voisins Thailandais sur l‘autre rive du Mékong.




Nous trouvons assez peu de charme malgré tout à cette ville étalée en quadrillage, et dépourvue de réel centre ville, à l’identique de nombreuses villes que nous avons traversées depuis notre arrivée en Asie du Sud-Est. 
Les jars et les chiens sont ici plutot agressifs 
et nombre de chien portent une muselière. 













Le vieux quartier colonial est organisé autour d'un place rectangulaire où déambule en file idiennne des moines se redant dans un des nombreux tepllens que renferme la ville

 


L'église, de styyle "colonial", datant du début du XXéme siécle, trône au fond de la place. 
.  
Les maisons sont pour la plupart bien défraîchie et reconverties en petits logements.
 Les boutiques et les salons des maisons bordant l'avenue principale servent le soir et la nuit de garage, pour  eux qui ont les moyens d'avoir une voiture, qui trône donc au milieu des meubles du salon en bonne place à coté de la photo de mariage!
 


 










11/12:….. Vers Paksong

Départ à l'aube, toujours aussi agréable malgre le vent qui soufflera toute la journée, la lumière est diaphane, et la température douce.

Les pailles des rizières sont lumineuses et les petites cabanes en bois sur pilotis semblent veiller sur les troupeaux. 
Les chiens sont encore ensommeillés, certains perchés sur une table comme nous les voyons si souvent, nous suivent du coin de l'oeil, le jarret prompt à sauter sur nos mollets.  
A défaut, ils se régaleront des tripes non cuites tout juste passées dans le bouillon de notre noodle soupe du petit déjeuner.









Nous rencontrons 2 cyclistes autrichiens, préssés, et Harmut, un cycliste allemand dans un petit village. Nous passerons en sa compagnie une agréable soirée.

Les marchandes s'empressent autour des bus qui s'arrêtent au village pour proposer brochettes, fruits et boissons. Un peu plus loin, nous croisons unn cycliste australien, qui doit friser les 70 ans, et qui nous parle dans un anglais de foire aux bestiaux, ponctué de nombreux "bloodie..."



 












Toujours difficile de situer la prochaine guest house qui nous permettra de faire une étape raisonnable et d'arriver avant la nuit. On s'arrête donc, après "seulement"! 80 kilomètres, à 15 heures (un record pour nous), afin d'asurer notre gite alors que nos sentons encore des ailes, frais et dispos pour pédaler encore quelques heures


12/12:….. Vers Kongsédion

 

A l'aube, nous croisons sur la route de jeunes moinillons en quête de leur repas quotidien, devant lesquels se prosterne très respectueusement une vielle femme, psalmodiant des prières. Nous les verrons ensuite s'éloigner dans lla br^mue naissante en quête de leur aumône à travers les routes de campagne.  
















Nous rattrapons Kim et Lukasz, un jeune couple de cyclistes anglo-polonais avec lesquels nous partagerons très joyeusement le diner, et toujours de nombreux enfants enthousiastes nous saluent sur le chemin. Dans un petit restaurant au bord de la route, où nous prenons notre traditionnelle "noodle soup", nous faisons la connaissance de la petite fillle de la patronne, adorable à croquer, retranchée dans un parc fait de bâtons de bambous, établissant une barrière indispensable entre elle et les animaux qui partagent l'espace avec la famille.   

 





Encore une longue étape bien roulante et très chaude (40°c). Mais nous n'oublions pas que c'est l'hiver: bonnets, cagoules et gilets de laine sont de rigueur.
L'habitat change quelque peu, les maisons toujours en bois, comportent souvent plusieurs fenêtres à petits carreaux fermées par des fenêtres à claustras















 Nous sommes dans un pays d'argile (le Mékong n'est jamais loin), et de petites briquetteries (artisanales) produisent des briques de terres, cuite dans un four fonctionnant avec .... des écorces de grains de riz. Outre sa disponibilité immédiate, ce matériau a la propriété de se consumer très lentement, sans flammes, tout en dégageant une température de plus de 350°.
Le matériel est rudimentaire, "l'usine" fonctionne à ciel ouvert mais la terre à laquelle est mêlée de la cendre du four, semble être de très bonne qualité.
















Au beau milieu de cette machinerie, une petite fille laisse traîner ses petites mains, pétrissant la glaise pour s'en amuser. Nous frissonnons à l'idée de la voir trébucher, ... mais nous sommes bien les seuls à nous en inquiéter. Occident, aurais-tu inventé le stress?


Le boulanger, sur sa petite moto, faitla tournée des écoles pour vendre du pain, que nous achetons et mangeons avec un délice non dissimulé. Alors qu'il s'éloigne sur la route, nous entendronns longtemps le "pouet pouet"  de sa petite sonnette, à travers les rizières. Ici, le temps s'écoule lentement, les enfants n'en sont que moins bousculés.



13/12:….. Tad Lor

Direction le Plateau des Bolaven. La petite route que nous empruntons un départ de Kongsédion, nous offre des paysages de rizières verdoyants, la nouvelle récolte commençant à montrer le bout de ses pousses d'un vert tendre.







Changement raffraichissant à coté des champs de paille de riz que nous longeons   depuis des jours. 






Arès 20 kilomètres,la route en travaux s'avère impraticable pour nous et notre Camel Bike. Il nous faut prendre une décision déterminante: retour en marche arrière direction Paksé et monter sur les Bolaven par une autre route, puis retour par le même itinèraire: dommage. Ou on lève le pouce malgrè la circulation bien réduite sur la route en terre. Nous optons pour cette solution et après  un heure d'attente, nous réquisitionnons d'office un gros camion dans le style "Attaque de la Diligence!


Malgrè l'état de délabrement du camion (freins, amortissuers, boîtes de vitesse...), qui nous fait craindre qui'il va finir sa vie (et la nôtre), sur la piste, nous ne regrettons à aucun moment notre choix au vu de la router su laquelle nous roulons avec cet engin: elle continue pendant 50 kilomètres en gros trous, sables graviers, gros cailloux, déviation spectaculaires dans le lit des rivières. Un pont, que nous n'aurooiis pas oser franchir avec le tandem est franchi en un rien de temps par ce gros camion, ne nous laissant pas le temps de réfléchir à la brièveté de la Vie sur cette Terre! 



Après deux heures de "brinqueballement", nous ne comprendrons jamais pourquoi les chauffeurs nous laisseront 20 kilomètres après Salavan que nous leur avions indiquée comme étant notre destination. Retour en arrière donc vers Salavan, et on se motive pour en parcourir 40 de plus et atteindre Tad Lo le soir même.




Le paysage change, on retrouve une végatation plus luxuriante: cocotiers, bananiers, palmiers et des grandes et hautes herbes folles mordorées qui prennent tout leur éclat en cette fin de journée.
Le petit village de Tat Lor. à l'écart de la route, semble dérouler paisiblement ses journées en bord de rivière, au pied des fameuses chutes qui en font sa renommée. 










14/12:….. Tad Lo

Visite avec Soulideth, dit "Tim", du petit centre informatique et de la bibliothèque du village. Soulideth en est à l'origine et anime 3 ateliers: informatique, lecture et anglais. 


Les cours sont gratuits, destinés à environ une centaine d'enfants du village, de 10 à 20 ans, qui travaillent alternativement en 2 sous groupes sur les activités informatiques et anglais. Les locaux et les ordinateurs ont été fournis par l'ambassade d'Allemagne et une association allemande. Les cours sont animés par les volontaires allemands et par l'irremplaçable Tim qui consacre beaucoup de son temps, en plus de la direction de sa guest house, à ces trois activités, de façon bénévole. Il représente de ce fait, un personnage clef pour sa communauté. Lourde charge effectivement quand il faut notamment être très attentif à la présence des souris, serpents, termites, poussières qui contribuent à détériorer matériel et livres.
Nous en profitons, pour aller voir en amont du village une série de cascades impressionnantes, où hommes et éléphants aiment à se baigner, ou encore faire la lessive.







 













15/12:….. Tad Lor

Plateau des Bolaven en ... scooter: plantation de café, coton et arbres fruitiers. 




Un des endroits les plus humides du Laos: nous revenons de notre escapade motorisée trempés jusqu'aux os. Pauses agréables pendant que tombe la pluie: JHIAE Coffe House où des jeunes américains oeuvrent au sein de la coopérative de café afin d'assurer aux planteurs un meilleur prix que celui proposé par les grands groupes, ainsi que d'atteindre une meilleure qualité. Ils participent également à la création de puits dans les villages envrionnants et à l'éducation de la population dans les domaines sanitaires. Deuxième averse de pluie, deuxième pause au Sinouk Café installé au sein d'un magnifique parc paysager autour d'un petit lac: que le chocolat et le cappucino sont goûteux, sans parler des petits sablés aux amandes.... les petits plaisirs qu'il faut savoir s'offrir...



Les grains de café, pas encore mûrs

Fleur de coton


16/12:….. Tad Lor

Notre visite à l'école du village pour présenter quelques photos de notre voyage aux enfants est annulée pour cauuse d'intempéries : pas d'école aujourd'hui à cause de la très grosse pluie tombant en continu. Les pistes et la cour de l'école sont impraticables pour les enfants arrivant à pied, en vélo ou en scooter avec leurs parents.
 Le mauvais temps nous permet de croiser, recroiser dans le village des voyageurs déjà rencontrés au Laos et de partager quelques bons moments de franche rigolade autour d'un verre ou d'un repas pris en commun.  De petis cochons s'invitent à la fête en dévorant le canapé du restaurant!




17/12:….. Tad Lor

Visite de l'école reprogrammée pour aujourd'hui. Faute d'un nombre suffisant d'élèves pour la même raison que la veille, les enfants qui se présentent retournent dans leuurs foyers.

 Le petit moment passé dans l'école nous permet de constater le manque de moyens dont elle dispose. 


 


Seuls les bureaux du maître et des élèves, le tableau noir meublent les classes. A l'école primaire, pas de livres, seuls ceux des maîtres sont fournis gratuitement. Quant à la classe de maternelle , seul un tapis occupe la salle (pas de jeux, pas de livres si ce n'est les planches à colorier qu'a amené Soulideth et les quelques livres que nous laissons. Les murs sont d'ailleurs tapissés de jolis dessins. Nous profitons e de la visite pour présenter notre voyage sur la mapemonde goflable que nous avons emportée avec nous. Grand succés!




 

 
 Nous quittons Alina et Marcel, qui repartent pour de nouvelles aventures, peut-^tre lles reverrons nous plus tard sur la route!



 Jolie balade en bord de rivière qui nous permet d'accéder à la 2e cascade et d'arriver à un village organisé autour de la case commune où sont effectués ponctuellement des sacrifices d'animaux.   



Le jeu de billes, mondialement connu!

La case commune



Ici, les femmes fument des cigarettes roulées dans des feuilles de bananiers

Un petit pas de danse entre Kim et Lukasz, avec qui nous nous balladons




 
La Station service du village





 

Le voyage en musique