vendredi 31 mai 2013

De Varsovie à la Vilnius à travers les « Pucsa » Polonaises, la Lituanie en quelques coups de pédales

du 21 au 25 Mai 

Résumé cyclo-pédalistique (kilomètres parcourus: 3354; kilomètres pédalés: 1297; 
Collecte pour Handichiens: 295 €, soit une oreille du chien) :
21/05 :…..Varsovie à Wingrow    83 km
22/05 :….. Wengrow à Mscischy  81 km
23/05 :….. Mscischy à Tykocin    57 km
24/05 :….. Tykocin à Wrocen      75 km
25/05 :….. Wrocen à Augustow  46 km
26-05:.... Augustow: Pause          20 km
27-05:....Augustow à Lazdijai      70 km
28-05:....Lazdijai à Pivasunai      75 km
29-05:....Pivasunai à Vilnius        80 km

Après avoir méticuleusement étudié le plan pour sortir de Varsovie, au cours d’une réunion d’état-major avec Agnieska et Vincent qui nous accompagnent en voiture pour nous mettre sur la bonne orbite,







nous sortons de Varsovie, pour prendre la direction de Wingrow. La route, dans les 10  premiers kilomètres n’est pas de tout repos (trafic, nombreuses ornières et bas cotés instables). 




Dans un premier temps, nous rencontrons des rangées d’arbres où nichent des corbeaux par centaines,  

le paysage est agricole, avec des exploitations plus importantes que ce que nous avons vu dans les dernières étapes avant d’arriver à Varsovie.


Sur notre route, nous croisons un convoi concurrent. Un avant-goût de ce que  nous verrons probablement en Asie.

Comme depuis que nous sommes en Pologne, et notamment dans les zones rurales, il n’est pas rare que nous sentions des effluves de …charbon. En effet, la Pologne produit plus des ¾ de son énergie sur la base du charbon, de Silésie notamment. Par ailleurs, de nombreuses maisons sont chauffées elles aussi au charbon. C’est la raison pour laquelle on trouve régulièrement des marchands de charbon, comme on en voyait encore en France il y quelques années, avant que l’on ne soit inféodés au nucléaire : la peste ou le choléra !  



Autre scène que nous rencontrerons plus tard aussi en Lituanie : un semeur, qui lâche les graines au rythme de sa respiration et de son pas. Avant Wingrow, nous rencontrons une jolie rivière, serpentant au milieu des champs et de la verdure


Nous retrouvons à nouveau la forêt  humide que nous avions découverte auparavant avant Varsovie.
A Mscichy, premier camping sauvage en Pologne, dans un endroit « complètement improbable » (clin d'oeil pour Patrick), où les chiens hurlent une bonne partie de la nuit (petit coin de bivouac aménagé en plein forêt grâce à des fonds européens)

Rencontre avec un attelage : la belle et la bête se toisent !


L’habitat étant très dispersé, les écoles le sont aussi . 
                            
                           Ecole en pleine campagne














Les exploitations assez traditionnelles, les maisons et les granges en bois se succèdent tout le long de la route, paysage et perspective pour nous surannées.

Alors que nous sommes à quelques kilomètres de Tykocin, une pluie fine nous oblige à nous habiller avec les tenues de pluies. Nous faisons halte à Pentowo, sur les rives de la rivière Narew, centre d’accueil des cigognes (actuellement 28  couples nichent dans tous les nids mis à la disposition par le centre tout autour de l’exploitation. ). A Pentowo, se trouve un manoir de 100 ans et quelques fermes.



 L’incroyable histoire du village commence en 1991, après qu’une tempête se soit déchaînée à Pentowo. Aux sommets des arbres cassés des cigognes blanches ont décidé de construire leurs nids. En 1997 il y avait déjà 12 nids faits sans l’aide des hommes, mais comme les cigognes ne sont pas de très habiles constructeurs, les propriétaires du manoir de Pentowo ont demandé l’aide de l’Association de Podlaskie du Nord pour la Protection des Oiseaux. A la place des huit nids en piteux état, des plates-formes spéciales servant de bases pour les nids ont été construites. En 1998, les oiseaux ont fait leurs nids sur ces plates-formes. Aujourd’hui, il y a 23 nids localisés à Pentowo. En 2013, il était possible de dénombrer 71 cigognes qui nichaient sur le secteur.
Grâce à la nourriture abondante des prés entourant le village, les oiseaux peuvent survivre sans difficulté. En 2000, des chevaux polonais ont été introduits au manoir. Les chevaux restent presque toute la journée sur pâturage et rentrent dans leur écurie pour passer la nuit uniquement pendant l’hiver.
Depuis l’année 2001 Pentowo est appelé Le Village Européen des Cigognes.
Ce lieu est aussi le siège d’une expo d’images animalières magnifiques organisée par l’International Federation of Wildlife Photography. Très bel endroit au milieu des marais.

Le village de Tykocin : La communauté juive existait dans le village dès le XVI siècle et était un centre culturel important et une des communautés juives les plus riches en Pologne. Ainsi, la synagogue locale est la deuxième plus grande en Pologne, après celle de Cracovie

Comme  dans de nombreux villages de Pologne, la communauté juive fut  déportée vers les camps d’extermination de l’Allemagne nazie, sur le territoire polonais ou en Allemagne.  Le village voisin de Treblinka fut tristement célèbre pour son camp de concentration. Seule tente de subsister la mémoire, au travers de petits musées.






Sur une place excentrée, trône majestueusement une église monumentale très inhabituelle, pied de nez à cette mémoire sélective !


















En repartant de Tykocin, nous empruntons une piste en sable, à peu prés roulante, jusqu’à retrouver l’asphalte.

Peu à peu, nous rentrons dans la forêt primaire du parc National de Bierbrzanki (Bierbrzanki Park Narodowy), forêt primaire que nous longeons pendant des kilomètres, allant de petits lacs de faibles étendues, en grands étangs mouillant les berges de la rivière Narew qui traverse cette région…


Ici vivent loups, bisons, originaux (en phase de réintroduction), lynx, aigles à tête blanche, pygargues, et le petit …. Wetland-Warbler, protégé  au titre du patrimoine de l’Unesco.
Le parc protège les plus vastes tourbières d’Europe, le long de la rivière Biebrza. Cette rivière se descend en canoë, sur 7 jours : immersion dans la nature 100 % assurée !
Dans les forêts que nous traversons ensuite, le muguet prédomine par dizaines de milliers de pieds, bien fleuris, à faire pâlir les habitants de Caudies (clin d’œil pour la famille T!) 
En arrivant sur Wrocen, ce sont des troupeaux de cigognes qui attendent  les grenouilles dans les champs, contrairement à ce que nous avons vu jusqu’à présent où nous avons vu essentiellement des individus solitaires.














Dans l'Agroturistika où nous arrivons dans un petit gîte, sur les berges de la Narew, quelque peu fatigués par une longue étape, Sylv négocie auprès de l’hôtesse pour obtenir un repas chaud, qu’elle obtient de haute lutte.









Le lendemain, la pluie tombe peu à peu, nous nous réfugions dans un abri bus pour nous équiper. 



Nous prenons une piste en terre sur plusieurs kilomètres, où nous accompagnons Camel Bike dans sa démarche hésitante (alternance de pédalage et de poussette).


Nous déclinons l’offre généreuse d’un paysan qui nous propose très gentiment de nous remorquer avec son tracteur !














Sylvie part en chantonnant, dans le brouillard










Avant Augustow, nous atteignons le canal du même nom. Construit au milieu du XIXéme siècle, à l’époque où les communications routières et ferroviaires n’étaient pas encore rendues possibles dans cette région de tourbe et de marais, le général Ignacy Prradzynski (le Paul Riquet local), eu l’audace de projeter la construction d’un canal de 100 kilomètres de long, reliant la rivière Bierza à la rivière Pradzynski. A cheval sur les territoire Polonais et Biléorusse, il comporte 18 écluses encore en service pour le bonheur des canoës qui l’utilisent pour découvrir ce milieu étrange de marais et de roselières.



Navette canoe sur la rivière

Sur les lacs gelés en hiver, se pratique la pêche au trou, avec des barques à fond plat posées sur la glace.
Et nous rencontrons la navette kayak du gite (clin d’œil à la Belle Verte du Vernet !!), alors que nous venons de crever avec la remorque sous la pluie battante.




Juste avant de rentrer dans Augustow, nous prenons une rincée mémorable, alors que nous devons emprunter  la route nationale où roulent des centaines de camions, en direction de la frontière Biélorusse distante de quelques kilomètres.
Augustow, est un centre touristique, tourné autour des activités nautiques (canal et rivière), occasion pour nous de faire un petit tour en bateau sur la rivière  « la petite amazone », qui nous donne l’occasion de communiquer en … Espagnol avec notre capitaine Témoin de Jéhovah, en partance pour aller évangéliser l’’Equateur, et  en allemand avec notre hôtelier .

Petit repas de poissons de rivière. Retour à notre hôtel déserté par les aubergistes !!, repas pantagruélique (3 rondelles de saucisson, 2 biscuits). Rencontre rapide avec un cycliste qui part pour le Cap Nord (moyenne journalière 200 km !), même pas le temps de prendre une photo avec lui
Crevaison de la remorque sous la pluie















D’Augustow, nous prenons la route vers la frontière Lituanienne, distante de 30 km. Nous essuyons un gros orage, alors que nous nous sommes arrêtés opportunément dans un « sklep » (petite alimentation), où nous attendons que l’orage se passe.


Par contre, nous n’échapperons pas au prochain orage tornade qui nous surprend alors que nous approchons de la frontière. Rien ne nous permet de nous mettre à l’abri à temps, ni même d’enfiler nos habits de pluie, Alors que nous voyons, totalement impuissants approcher dans les champs la tornade, à la vitesse d’un « cheval au galop » qui balaiera notre tandem, l’envoyant balader au milieu de la route et dispersant notre chargement, alors que des voitures arrivent tous feux allumés comme en pleine nuit.
En moins de temps qu’il n'en faut, nous sommes mouillés jusqu’aux os. 















Coucou c'est nous les Loulous
Cela ne nous empêche pas d’atteindre joyeusement la frontière où nous sommes de suite accueillis par des signes amicaux par la Lituaniens que nous croisons.
Nous nous réfugions juste à temps, dans un « improbable petit  hôtel » au moment où,  une fois encore, un énorme orage se déclenche.


C’est là que nous découvrons un panneau très explicite..



 Le lendemain, prenant la route de Vilnius, une étape difficile avec de nombreux « faux plats montants » et du vent de face. Le compteur se bloque même , nous avons la très nette impression de faire du sur-place ! Heureusement  le paysage est vallonné, les fermes isolées, les rares villages tempèrent nos difficultés passagères.
L’avant dernière étape avant Vilnius, nous trouvons un joli petit étang, où nous plantons la tente, alors qu’un oiseau des marais nous égaille de ses trilles joyeuses, et qu’un groupe de buveurs nous réveillent  en pleine nuit,  avec leur musique à 120 db ! Un « endroit  improbable » où nous pensons encore une fois à Patrick, qui l’aurait bien apprécié (vague ressemblance avec quelques bivouacs d’Alaska) . 









Le paysage est alors varié, riant , les quelques rares villages, essaimés au milieu des marais et de la forêt sont colorés. On remarque cependant peu de clochers ici, les fermes ne sont pas encloses, contrairement à la Pologne (donc pas de jolies barrières en béton pour Patrick), mais les chiens sont heureusement la plupart du temps attachés.







Nous rentrons dans Vilnius, par un parcours quelque peu acrobatique : 4 voies, raidillon à 8%, voies pour les Trolleybus et les taxis, revêtement défoncé et de surcroît  trafic très intense alors que nous forçons comme des malades pour gravir une pente. (nous rêvons à ce moment de notre petit moteur électrique resté en carafe en France)

Nous arrivons chez Julius, notre hôte fantôme, qui nous a laissé les clefs de son appartement en plein centre de la vielle ville de Vilnius, alors qu’il est à la campagne pour quelques jours. La magie des réseaux d’accueil, la confiance règne !





Le repos du guerrier!




jeudi 30 mai 2013

Varsovie: chez Vincent et Agnieska qui nous ouvrent en grand les portes de la Pologne

Commentaires du comité de rédaction : merci pour vos commentaires et les petits clins d’œil que vous laissez sur le blog, qui nous font très plaisir. Par contre, n’oubliez pas de signer pour que nous sachions qui se cache derrière le pseudo «anonyme» proposé par défaut. Il n’est jamais trop tard pour les timides qui ont laissé des commentaires anonymes, pour vous faire connaître et lever votre anonymat.

Varsovie: du 16  au 21 Mai (kilomètres parcourus: 3012; kilomètres pédalés: 955; collecte pour Handichiens: 295 €, soit une oreille du chien)

Passés les faubourgs du Sud de Varsovie, le long de la Vistule (Karczew, Josefow…) à la circulation dense, 

l’entrée dans Varsovie se fait par une  voie royale. Une piste cyclable pavée, bâtie sur les levées de la Vistule, arrive au centre même de Varsovie, en longeant la voie rapide. 

Nous arrivons sans encombre chez Vincent et Agnieszka, grâce aux indications de Monsieur GEPEHESSE.
Accueil chaleureux, autour d’un bon vin blanc frais bien apprécié, et de « pierogi » (sorte de delicieux raviolis polonais) de la Mamie. Repas avec la petite famille (qui doit incessamment sous peu s’agrandir !), en compagnie de Théodore, Clémentine (dite « Clémi »), et Eustache. Puis soirée chorale bien sympathique avec des amis de la famille.
L'ai je bien chanté?
Sur invitation de Wojtech, qui nous avait accueillis à Cracovie, nous repassons le film en marche arrière, pour revenir sur Cracovie, en voiture cette fois, et en quelques heures seulement pour fêter l’anniversaire de Maria, qui nous accueille à bras ouverts (elle n’avait pas été visiblement prévenue que nous venions, sa surprise nous fait un grand plaisir). 


Belle fête champêtre, qui nous donne l’occasion de rencontrer d’autres polonais, amis de nos hôtes, dont certains sont francophones. Tous ont le « boyau de la rigolade », et nous regrettons bien de ne pas comprendre les plaisanteries qui fusent durant toute la fête. Malgré la barrière de la langue, tous sont attentifs à notre présence.






Marysia, la petite fille de nos hôtes nous remet un très joli dessin de notre arrivée à Krakow

Détails de la fresque 

Patrick















Nous deux avec notre Camel Bike


Patrick nous quitte pour retourner en France, avec un nouveau vélo !!

Avec une grande roue, je vais aller plus vite, et .... sans moteur

Varsovie est une grande ville bâtie sur les 2 rives de la Vistule. Totalement détruite durant la guerre (voir plus bas), son « centre » se trouve plutôt sur la rive gauche. La frénésie de construction est actuellement visible : tours de verre, métro et tramway…..









Ses grandes avenues, larges, sont la caractéristique des villes européennes qui ont terriblement souffert de la folie destructrice de la guerre. Au milieu des tours ultra-modernes de verre et d’acier, on arrive encore à y trouver quelques rares témoins de l’époque communiste, dont le paradoxal « Ministère de la Culture », à l’architecture typiquement stalinienne, quelques autres bâtisses où transparaissent des traces de la grandeur passée du rêve communiste et la synagogue du ghetto, enchâssée entre de hautes tours de verre. 



L’étonnante bibliothèque, tout en cuivre et verrière, au toit végétalisé, est un autre exemple d’audace des bâtisseurs de Varsovie.   
























A côté de cela, la « vielle ville » a été entièrement reconstruite, au Nord de la ville, à partir de 1947, par toute la population de Varsovie mobilisée dans une grande oeuvre collective. La grande place du château en marque le bord Sud. Une des principales sources d’inspiration des architectes reconstructeurs ont été les croquis du « Canaletto », peintre italien, globe-trotter du XVIIIéme qui ramena dans ses cartons des croquis de toutes les grandes capitales. Certains décorateurs ont par ailleurs pris certaines libertés bien heureuses qui permettent d’admirer des façades d’inspirations diverses : néo-classique, renaissance, baroque.. 














Une copine raffinée et svelte pour notre gros Camel  Bike!





Comme toute bonne chose a une fin, nous devons reprendre la route. Nous quittons donc Vincent et Agnieska, qui nous ont si gentiment accueillis, malgré la proximité de la naissance de leur quatrième enfant, et leurs trois enfants que nous remercions d’avoir eu la gentillesse de nous laisser envahir leur maison. Nous leur devons avant tout d’avoir ouvert pour nous une grande porte sur la Pologne, de nous avoir fait connaître Wojtech et Maria, ainsi que tous leurs joyeux amis. Lorsque nous entendrons parler de la Pologne, c’est avant tout à eux que nous penserons.   


Clemi voudrait bien partir avec nous et nous fait aussi un joli dessin
 Adieu Varsovie, on ne t'oubliera pas. En avant pour d'autres horizons inconnus





Un peu d’histoire sur Varsovie
Varsovie, ville martyre et abandonnée par "les Grands" à son sort (synthèse de notes personnelles et de sources Internet)
Varsovie eu doublement à souffrir de la guerre: de la part de l’envahisseur allemand d’une part, et du voisin soviétique d’autre part.
3 temps dramatiques ont marqué la ville.
La bataille de Varsovie : bombardement aérien de la ville par la Luftwaffe le 1er septembre 1939. Varsovie mise en état de siège, jusqu'au 28 septembre, date de la capitulation de la garnison polonaise
Le soulévement du Ghetto (janvier 1943) la population du ghetto est passée de 450 000 à 71 000 personnes du fait des déportations vers les camps d’extermination. Suite à la prise de contrôle du Ghetto par des organisations juives et l'Armée Intérieure polonaise (Armia Krajowa, AK), qui  s'opposent aux déportations, la police et les forces auxiliaires SS entrent dans le ghetto le 19 avril, et l’anéantissent en quatre semaines. 7 000 résidents du ghetto furent tués, 6 000 brûlés vifs ou gazés, les Allemands déportent les survivants dans les camps d'extermination ou de travail.
L'Insurrection de Varsovie (du 1er août au 2 octobre 1944) : soulèvement armé contre l'occupant allemand organisé par la résistance polonaise (Armia Krajowa). Sortis de la clandestinité, les structures de la Résistance polonaise et l'État clandestin organisent le soulèvement pour se libérer de l’occupant allemand, mais aussi préserver la souveraineté de la Pologne face à l'avancée de l'Armée rouge et la position ambiguë des Alliés occidentaux vis-à-vis des intentions de l'Union soviétique. Devant l’avancée de l’Armée rouge, composée en partie de la première Armée polonaise (de l'Armée populaire formée par les Soviétiques), la résistance polonaise prit la décision de déclencher le soulèvement pour pouvoir accueillir les « libérateurs rouges », en étant en position de force avant leur arrivée. Après quelques tentatives de collaboration militaire avec l'Armée rouge dans la libération des villes polonaises, la situation se retourna et le NKVD qui suivait le front, emprisonna les résistants polonais conviés à célébrer la victoire avec leurs frères d'armes soviétiques, pour les exécuter sommairement ou pour les envoyer aux goulags. Avec la collaboration des communistes polonais, les Soviétiques avaient commencé à organiser les structures politiques en s'appuyant sur leurs vassaux, communistes polonais d’avant la guerre. Suite de la découverte du charnier des 20000 officiers polonais massacrés par le NKVD à Katyn, le Gouvernement polonais en exil avait cessé toutes relations diplomatiques avec Staline responsable de ce crime. De ce fait, exclue des discussions entre les « alliés » Russie (Staline), Grande Bretagne (Churchill) et Etats Unis (Roosevelt), le propre sort de la Pologne lui échappa lors  des conférence de Téhéran en 1943, et de  Yalta (1945) qui décida du partage de l’Europe. Le sort des résistants polonais sortis de la clandestinité passa alors dans les mains de l’Union Soviétique qui organisa un grand procès dont les minutes sont détailllés au musée du soulèvement de Varsovie. Le soulèvement de Varsovie reçut un soutien limité et timide des Alliés occidentaux (parachutages d'armes et d'autre matériel) de plus en plus dépendants des relations avec le nouveau puissant allié soviétique.

La capitulation des insurgés de Varsovie fut signée le 2 octobre.
La population civile, (Il ne restait plus que 350 000 civils vivants à la fin de l'insurrection) fut en grande partie déportée, soit vers des camps de concentration, soit vers des camps de travail.
L'ampleur de la bataille de Varsovie s'explique par l'engagement des insurgés qui, jusqu'à la fin septembre, comptèrent sur la progression et l’appui des armées soviétiques massées en face de Varsovie, sur la rive droite de la Vistule, et sur l'aide aérienne des alliés occidentaux.


Le voyage en musique